Le grand classique

le passage de la frontière entre le Panama et la Colombie est toujours une étape particulière lorsque l’on voyage à travers le continent américain. En effet, il n’y a pas de frontière terrestre que l’on puisse franchir. Le Darién qui sépare les 2 pays est une zone dangereuse où seuls les migrants, les trafiquants de drogue, les milices ou les militaires osent s’aventurer. Il faut donc faire passer son véhicule par bateau dans un container.. C’est le début des ennuis.

Dès le début, cela a été très compliqué. Comme j’ai dû interrompre mon voyage à cause du Covid, le véhicule est resté plus d’une année immobilisé au Panama. Cela est interdit par la loi. Je ne pouvais donc pas débuter les démarches de sortie du pays parce que l’entrée de mon véhicule était illégale, logique! Compte tenu des circonstances liées à la pandémie, les autorités ont accepté de faire une exception: une journée perdue au douane. Cependant, le système informatique n’a pas cette tolérance . Impossible de rédiger les documents avec une date d’entrée du véhicule de plus d’un an; deuxième journée perdue au douane. Mais, j’ai pu enfin débuter les démarches pour quitter le pays.

Il faut commencer par l’inspection du véhicule. C’est le principe du premier arrivé, premier servi. Comme on ne sait pas avec certitude combien de véhicules sont inspectés par jour, il faut arriver de bonne heure et attendre. Par prudence je suis arrivé à 6H00. J’ai attendu l’ouverture des portes à 7H00, puis l’arrivée des inspecteurs à 8H00 et le début de l’inspection à 9H00; une autre demi journée de perdu. Il n’est évidemment pas possible de repartir avec le certificat d’inspection du véhicule. Il faut aller, l’après-midi, dans un autre bâtiment récupérer le certificat. Après 3 heures d’attente où l’on ne comprend pas pourquoi c’est si long, j’obtiens enfin le précieux sésame pour sortir du Panama; encore une demi journée perdue.

Avec ce document , je peux enfin me rendre au douane pour valider la sortie du véhicule. Je n’ai évidemment pas oublié de faire 4 copies de mon passeport, de ma carte grise, de l’inspection du véhicule et de la facture du transporteur. Je pense être au top pour passer la douane. Mais non, mon dossier ne peut absolument pas être enregistré car la facture du transporteur ne comporte pas le tampon de la compagnie maritime. Dans ces cas il ne faut pas essayer de comprendre pourquoi la douane a besoin d’une facture avec tampon du transporteur.. Je contacte donc l’agent de la compagnie maritime pour qu’il m’apporte des copies tamponnées de la facture. Ce contretemps fâcheux va se transformer en galère. En effet pendant ce laps de temps, le système informatique de la douane est tombé en panne. Il faut attendre son rétablissement: c’était une demi journée où je n’avais rien à faire. J’obtiens finalement ce qui a motivé toutes ces démarches; un simple tampon sur mon passeport.

L’étape suivante est la mise du véhicule dans le container. Cela parait simple ou presque. La réglementation interdit le transport du véhicule avec plus d’un quart de carburant dans le réservoir. Il n’a pas différence entre l’essence et le gasoil. Par contre, aucune restriction sur les bouteilles de gaz. Malheureusement, il me restait légèrement plus d’un quart du réservoir du plein de carburant fait plus d’un an auparavant. Comme il a été impossible de siphonner le réservoir, j’ai dû faire 150 km pour vider le réservoir et revenir le lendemain: encore une demi journée perdue.

Mais finalement, j’ai pu mettre mon véhicule dans le container pour effectuer la traversée d’une journée vers la Colombie.

Est-ce que les démarches ont été plus facile en Colombie pour récupérer la voiture; bien sur que non. Les documents demandés sont surprenants. Il faut un test COVID négatif de moins de 48H pour rentrer dans le port. Il n’est pas obligatoire pour rentrer en Colombie mais indispensable pour pénétrer dans le port. Il faut par ailleurs une assurance pour la voiture afin d’effectuer les 200 mètres qui permettent de sortir du port. Cette assurance est bien évidemment différente de celle qui couvre le reste de la Colombie. Il est clairement précisé qu’elle doit couvrir les accidents corporels, invalidité partielle et totale, et aussi le décès: 25 euros de perdu.

En conclusion, je ne sais pas ce que je regrette le plus, le temps perdu à faire toutes ces démarches ou les 3000 euros que cette histoire m’a couté.

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2 Comments

  1. Catherine
    22 octobre 2021
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    Mais quelle galère . Tu as fait preuve de ténacité bravo..sûrement pas évident de garder son sang-froid. Bon disons que c’est derrière toi tout ça et que maintenant tu vas pouvoir découvrir de nouveaux horizons.
    Je t’embrasse

  2. OGEREAU
    16 novembre 2021
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    hello mon ami
    je viens juste d’essayer de te joindre au téléphone et par acquit de conscience je suis allé sur ton site et Là oh surprise!!!
    je suis très content pour toi que tu aies pu reprendre ton périple
    et je vois que tu as du subir les règles administratives de Colombie qui ressemblent fort aux nôtres quand même
    je te souhaite une bonne route et je vais te suivre plus assidument maintenant

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