J’avais fait halte pour aller visiter le parc Tayrona. Mais, je suis arrivé pendant une des 2 périodes de fermeture annuelle pour permettre à la faune et à la flore de se remettre des milliers de touristes qui visitent le parc. C’est en cherchant une autre activité que j’ai découvert l’existence des indigènes Kogi. peuple amérindien de Colombie qui vit dans cette région depuis 500 ans. Par chance un village se trouvait « pas loin » de mon lieu de campement. Il ne figure sur aucune carte, j’ai suivi les instructions pour y parvenir. J’ai donc marché jusqu’à Colinas de Calabazo. Là, je me suis mis en quête d’une mototaxi. En temps normal, le moindre arrêt dans la rue provoque immédiatement le klaxonne de toutes les motos qui passent pour vous proposer leurs services. Mais là rien, pas la moindre moto en vue. Après 5 minutes d’attente infructueuse, j’ai décidé de m’adresser à l’épicerie du coin. En moins de 2 coups de téléphone, ma réservation de mototaxi était faite . Le trajet de 5 Km n’a pas été de tout repos. Il s’agit d’une piste de boue détrempée avec des pentes très raides qui m’ont obligé à descendre de la moto pour pousser. Une autre option aurait été de faire le trajet à pied, mais compte tenu de la chaleur et du dénivelé l’option motorisée m’a paru meilleur. Le pilote ne connaissait même pas l’emplacement exacte du village. Une succession de montée et descente boueuse extrêmement technique ont eu raison de mon courage et j’ai préféré terminer le trajet à pied. Mais j’ai finalement réussi à atteindre le village.
Dans un premier temps, le village m’a paru abandonné. Il n’y avait aucun bruit. Cela ressemblait à un village exposition. Je ne savais pas trop si je pouvais rentrer comme cela dans ce village. Après plusieurs hola, j’ai fait sortir un femme de sa maison avec ces 2 petites filles. Je lui ai demandé si ma présence posait un problème. Elle m’a répondu par la négative à condition de donner de l’argent. J’ai poliment refusé. Je suis toujours embêté des interactions entre touristes et locaux où tout se monnaye. J’étais tiraillé entre entre mon envie de visiter le village et mon refus d’être un touriste qui paye pour avoir des photos. Heureusement, j’ai été « sauvé » par son mari qui revenait de la forêt avec du bois pour faire la cuisine. J’ai pu lui poser des questions sur leur mode de vie. J’étais très curieux de savoir comment ils se procurait leur alimentation. Il m’a expliqué qu’il cultivait des champs, avec quelques poules et des cochons. Pour le reste, ils font des achats au village Colinas de Calabazo.. Ils ne sont qu’une vingtaine de famille dans le village. Il n’y a pas d’école pour les enfants . Il fait lui même l’enseignement de ces filles qui ont entre 2 et 3 ans. Je lui est alors proposé de lui donner un peu d’argent pour nourrir ses enfants. Il a évidemment accepté et j’ai finalement visité le village. La nuance peut paraître subtile, mais je préfère cette façon de faire.
En partant du village, j’ai croisé un père de famille et son fils d’une dizaine d’année. J’étais curieux de connaître les raisons de la forme, très particulières des toits des habitations. Malheureusement, je n’ai pas compris sa réponse. Cela restera pour l’instant, un mystère. J’ai fait le retour a pied car c’était tout en descente.
Je n’ai pas pris volontairement de photos des habitants du village parce que je trouve pas cela éthique.
Enfin, malheureusement pour les « petits frères », nom que nous donne les Kogi, l’écologie n’est pas encore rentré dans les moeurs.
super beau.
Mais des tas de questions à poser.
Pourquoi ces pierres posées au sol de cette façon ?
Ont ils des meubles ?
Comment font ils pour l’eau ?
Enfin tout ce qui va avec un semnlant de vie comme nous.